La base de données
TRANSLOCATIONS inclut (et n’inclut que) des translocations (déplacements volontaires, par l’homme) d’organismes vers des écosystèmes, ayant chacune un objectif non exclusif d’aboutir à une population viable (voir encadré 1).
D’autres objectifs, comme des objectifs expérimentaux ou en termes de services écosystémiques, peuvent apparaître également, voire être les objectifs principaux de la translocation.
Mais l’objectif de population viable apparaît nécessairement.
Cette caractéristique de la base de données permet d’avoir un critère de succès commun à toutes les translocations, permettant de les comparer de manière pertinente : la viabilité de la population.
Cela n’empêche pas de considérer d’autres critères de succès, qui peuvent même se révéler essentiels en fonction des motivations expérimentales ou socio-écosystémiques initiales.
Encadré 1. Qu’entend-on par population viable ?
Ce que nous entendons par population viable mérite d’être précisé.
Une population est viable si les taux de survie et de fécondité des individus qui la constituent lui permettent, sans intervention directe de l’homme,
de persister pendant de nombreuses générations. Dans la mesure où la démographie d’une population naturelle est soumise à des processus aléatoires,
on ne peut envisager la persistance ou l’extinction d’une population dans l’avenir qu’en termes probabilistes.
Idéalement, avec de très bons jeux de données, il est possible d’estimer les probabilités d’extinction des populations transloquées grâce à des simulations
basées sur des modèles démographiques. On peut fixer une probabilité d’extinction seuil sur une période de temps donnée dans le futur, et définir les populations comme viables ou non viables
selon que leur probabilité d’extinction est en dessous ou au-dessus de ce seuil (classiquement, on considère une population comme viable quand sa probabilité d’extinction est inférieure à 5%
sur 100 ans). Dans la pratique, les jeux de données qui permettent de telles estimations sont rares et la viabilité des populations est souvent estimée grâce à d’autres indicateurs,
tels que ceux décrits par l’UICN (critères A à D, UICN 2001).
Les organismes considérés sont des embryophytes (mousses, fougères, plantes à graines), des lichens ou des animaux.
Les sites d’accueil des populations incluses dans la base sont situés dans la zone euro-méditerranéenne, qui englobe :
- l’Europe au sens géographique du terme, c’est-à-dire l’ensemble des territoires bordés par l’Atlantique, l’Arctique, l’Oural, la mer Caspienne, le Caucase, la mer Noire, le Bosphore et la Méditerranée ;
- le pourtour méditerranéen qui, en plus des parties européennes, inclut l’Afrique du nord jusqu’au Sahara et le Proche-Orient.
Ces sites d’accueil peuvent éventuellement être largement issus des activités humaines ou même artificialisés (e.g., en zone urbaine).
Ils peuvent être déjà occupés par le taxon transloqué (renforcement de population), ou non (création de population).
La structure fondamentale de la BDD est sur une base populationnelle, c’est-à-dire que l’unité de base à partir de laquelle les translocations sont décrites correspond à une population ayant fait l’objet d’une translocation.
Un soin particulier est donc accordé à la définition du nombre et des limites des populations transloquées dans les programmes de translocation, qui peuvent en comprendre plusieurs (voir encadré 2).
Encadré 2. Comment délimite-t-on les populations ?
Une population regroupe des patchs d’individus entre lesquels des échanges de matériel vivant (pollen, diaspores, structures végétatives, animaux) ont lieu fréquemment
(disons de nombreuses fois par génération). Si, en considérant deux patchs d’individus, on estime, étant donné ce qu’on sait de la biologie du taxon, de la structure du paysage et
de la distance entre patchs, qu’il est probable que des événements de dispersion ne se produisent que peu fréquemment (disons quelques fois par génération ou moins), voire jamais,
alors on considère que ces deux patchs correspondent à deux populations distinctes.
Dans certains cas, il peut être difficile de juger si des zones proches doivent être incluses dans la même population ou non. A priori,
si les auteurs d’un document décrivant une translocation utilisent le terme ‘population’, on considérera cette entité comme une population dans la base de données.
Si ce terme n’est pas utilisé, ou s’il s’avère qu’il n’a pas le même sens que celui défini ci-dessus, on (re-)définira les populations transloquées en fonction de notre définition
du paragraphe précédent.
La base de données conçue en français sera prochainement accessible en anglais.
Date de création : 2017-2018
Hébergement : CC-IN2P3
Administrateur : Sarra FERJANI
Accessibilité : sur inscription, pour les membres du projet et collaborateurs associés
Système de gestion de base de données : PostgreSQL 10
Programmation : PHP 7.2.5
API :
Librairies JavaScript et CSS utilisées :